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samedi 25 avril 2009

Sommaire du Journal politique n°30/31


Edito
Numéro spécial consacré à différentes analyses des transformations de l'Etat sous Sarkozy

Chapitre I : L’esprit des politiques
- Comment nommer la politique étatique de Sarkozy ? (1ère partie)
- La guerre de l’Etat contre le possible d’une parole libre

Chapitre II : De la destruction des institutions civiles
- Destruction des droits des gens, destruction de l’institution judiciaire
- Pour une analyse politique du "Plan Banlieue" mis en place par l’actuel mauvais gouvernement
- "Juste l’école !" : une proposition sur l’école comme principe
- L’exercice compromis de la médecine : première enquête sur la destruction de l’hôpital public
- De la destruction de l’hôpital psychiatrique comme lieu de soins

Chapitre III : Raisons d’Etat
- Les étrangers de l’Etat
- L’Etat français et la guerre aujourd’hui

1er Appel Foyers Afrique

I - Nous nous sommes réunis début Novembre 2008 en tant que volontaires décidés à trouver une solution : comment faire pour réunir les gens pour faire face aux problèmes que les ouvriers habitants des foyers ont à affronter ?
Nous voulons bâtir l’organisation des volontaires pour la liberté des gens dans les foyers. Nous voulons en premier lieu trouver d’autres volontaires, des volontaires d’organisation, et pas seulement des volontaires de la vérité. Nous voulons le droit et la liberté, et le respect, pour les ouvriers des foyers. Nous voulons commencer les choses pour que ce soit nous qui attaquions les sociétés gestionnaires au lieu d’attendre qu’elles nous attaquent. Pour ça, il nous faut de la puissance. La première Assemblée du 19 Octobre 2008 (qui s’est réunie pour discuter la création d’une organisation nouvelle, une organisation, contre le mauvais gouvernement des volontaires d’une politique nouvelle, inventive) nous a donné le cœur au travail. "Contre le mauvais gouvernement", contre tous les mauvais gouvernements, c’est très fort. Chaque foyer a ses problèmes, mais nous voyons que le Ministère de l’Immigration, les sociétés gestionnaires et la Mairie de Paris travaillent ensemble pour qu’en 2011, les foyers n’existent plus, remplacés par des "résidences sociales" qui sont pires que des prisons.

II - On commence par une question : les foyers existent depuis 40 ans, pourquoi maintenant ne veulent-ils plus les foyers ?
"Si les ouvriers qui ont leur femme et leurs enfants au pays vivent dans les foyers, c’est parce qu’ils n’ont pas de salaire pour avoir un appartement. Dans les foyers, on peut payer le loyer et envoyer un petit peu à la famille. Les jeunes qui arrivent pour travailler, ils n’ont rien, ils ne peuvent pas prendre l’hôtel, pas plus qu’ils ne peuvent trouver des papiers". C’est ce mode d’organisation de la vie des gens que l’Etat veut faire disparaître. Celui qui travaille en France n’est pas reconnu comme ouvrier. On le traite comme de la main d’œuvre de passage. Déjà, avec la loi CESEDA, les familles ne peuvent plus venir. En cassant les foyers, ils veulent imposer par la force une nouvelle figure de l’ouvrier : comme quelqu’un qui bosse, qui n’a pas de droits et qui n’envoie rien à la famille. Quelqu’un qui ne peut plus accueillir ni héberger son fils, son cousin ou son frère. Quelqu’un qui vit enfermé dans une cellule de 12 m2 avec un loyer très cher, plus de cuisine collective, de sorte qu’il est obligé de consommer toute sa paye ici. "Si tu ne peux plus héberger ton fils au foyer, comment il va pouvoir trouver du travail ? Si tu dois payer toi-même ta chambre pendant les 3 mois que tu es au pays, comment tu vas pouvoir garder ta chambre au foyer ? Si tu ne peux plus nourrir que toi tout seul, autant aller au pays !" C’est bien de cela qu’il s’agit : de détruire l’aide que les ouvriers qui travaillent ici peuvent apporter à leurs familles et à leurs villages au pays. Actuellement, les familles au Sénégal ou au Mali qui n’ont personne ici souffrent beaucoup, souvent il n’y a rien à manger pour eux. Il faut se mettre face à cette politique. Comment trouver les mots pour la qualifier, cette politique qui attaque aussi l’Afrique à travers les ouvriers qui sont ici : politique d’acharnement contre les ouvriers étrangers, politique de destruction de tout ce qui rend la vie des gens possible, politique d’extermination en ce sens-là? Nous, nous disons : ouvrier, ça doit compter ; le travail, ça doit compter.

III - Actuellement, dans les foyers, surtout ne rien signer :
Les deux menaces les plus proches, ce sont les Comités de concertation et les nouveaux contrats. Cela vient du "Décret n°2007-1660 du 23 Novembre 2007 pris pour l’application des articles L-633-1 à L-633-4 du Code de la construction et de l’habitation et relatif aux logements-foyers".
- Les comités de concertation, c’est pour finir avec les délégués des foyers et imposer à leur place des gens choisis par les sociétés gestionnaires et qui travaillent main dans la main avec elles, et avec l’Etat (le maire, le préfet). Une fois ces gens en place, le foyer sera sous leur coupe. Il faut boycotter ce type d’élections, les dénoncer, les refuser.
- Les nouveaux contrats sont des contrats qui laissent tout pouvoir aux sociétés gestionnaires sur les habitants des foyers : avec une simple lettre recommandée, ton contrat peut être cassé et tu seras considéré par la justice comme "sans droit ni titre" et expulsé. En plus, le règlement intérieur contiendra tous les articles de la loi CESEDA qui interdisent d’héberger un sans papier. C’est ce que le COPAF appelle "reconnaissance du droit d’héberger" !!!

IV - Nous voulons dénoncer les sociétés gestionnaires et réunir tout contre elles.
Chaque foyer a des problèmes. Beaucoup de choses dans chaque foyer ne vont pas, ils laissent pourrir tous les foyers, même les derniers construits. "Il faut changer la plomberie et eux ils vissent les lits au sol et ils diminuent les chambres !" La bataille est dans notre camp. Il faut faire des débats et des portes à portes dans les foyers, surtout nous qui sommes des volontaires. On a pensé qu’on doit faire ce travail ensemble, comme on fait pour appeler aux Assemblées. Si on veut aller devant la justice, il faut engager le grand travail de réunir le plus possible de témoignages sur les foyers. Pour pouvoir discuter avec des avocats de la bataille à mener devant la justice, il faut préparer nous-mêmes des dossiers, il faut trouver des preuves. On a préparé un questionnaire pour ça. Il faut aller parler avec les gens pour que chacun réponde au questionnaire. Il faut prendre des photos. Il faut discuter beaucoup pour avoir une même vision. La majeure partie d’entre nous ont aussi des parents à côté, dans les appartements : "Je peux aller les voir, pour qu’ils se lèvent et soient avec nous pour combattre ce fléau". Il faut parler avec les délégués, pour leur montrer le danger. Il faut leur faire comprendre que face à ce danger, il faudra qu’on travaille d’une façon nouvelle, tous ensemble. On peut leur dire : "On veut vous aider, on va appeler une Assemblée générale avec vous". On ne cherche pas leur place. Chacun doit comprendre que ce n’est pas le délégué tout seul, ni le collectif tout seul, ni non plus un avocat tout seul, qui peuvent faire face à ce danger. Dans la réunion, on peut proposer de créer un groupe de volontaires, de gens sérieux, prêts à faire le travail d’organisation de la bataille, et toute personne qui le veut peut participer : le délégué, les anciens, les jeunes, celui qui a un lit, celui qui n’a pas de lit, celui qui a son papier, celui qui n’a pas son papier, celui qui habite le foyer, et celui qui est un ami des habitants du foyer…

V - Une idée que chacun doit bien comprendre : nous sommes des volontaires, et nous cherchons d’autres volontaires.
Nous ne sommes pas là pour "aider". Il faut calculer qu’on est tous pareils. Chacun a un cerveau dans la tête. On travaille ensemble. On ne veut pas de ce qui se passe de mauvais dans le pays. On ne pense pas que ce qui arrive dans les foyers, c’est le problème des autres. On pense : si on ne s’organise pas bien, dans 2/3 ans, il n’y a plus de foyers. Il faut un matériel politique pour attaquer les sociétés gestionnaires. C’est nous-mêmes le matériel politique !

Le groupe des volontaires FOYERS/AFRIQUE

Réunion publique du 22 mars 2009